« L’art lave notre âme de la poussière du quotidien. »
Pablo Picasso
Colombe, 1956
Crayon sur papier / Pencil on paper 17.8 x 13.3 cm / 7 x 5.23 in.
Signé en bas au milieu / Signed at bottom centre
Claude Picasso a confirmé l’authenticité de cette œuvre / Claude Picasso has authenticated this artwork
La Colombe de la Paix, 1954
Crayon sur papier / Pencil on paper
38 x 28 cm / 14.96 x 11.02 in.
Signé en bas au milieu / Signed at bottom centre
Certificat d’authenticité de Claude Picasso/ Certificate of authenticity by Claude Picasso
En 1937, Picasso peint Guernica, célèbre toile qui le positionne contre la barbarie fasciste espagnole. Douze ans plus tard, lors du 1er Congrès mondial des partisans de la paix à Paris, sur les suggestions du poète Louis Aragon, une de ses illustrations de colombe devient un symbole pacifique. Elle sera l’affiche de l’évènement.
La puissance symbolique qu’il confère à la colombe naît dans ses souvenirs d’enfance,
« lorsque les yeux de mon père ne purent plus dessiner les pattes des colombes, je les lui fis.» Car son père, professeur d’art peignait essentiellement des œuvres naturalistes, tourterelles, pigeons.
La colombe est une icône traditionnelle de la paix, de la liberté, de l’amour. Dans la culture chrétienne occidentale, trois emblèmes, le rameau d’olivier, la colombe et l’arc en ciel sont l’héritage du récit biblique de l’Arche de Noé. «Au moment de la fin du déluge, Noé envoie une colombe qui revient à son bateau avec un rameau d’olivier, ce qui signifie que les eaux se sont retirées et qu’on peut connaître la renaissance» précise l’historien Carl Bouchard. Ce dernier raconte comment une autre colombe de Picasso, plus stylisée incarnera par la suite l’idée de la paix. L’idée de la colombe pacifiste chemine dans l’esprit du peintre. Dans sa représentation la plus connue de l’oiseau, il l’illustre en cinq traits sur fond blanc, avec en son bec un petit rameau à peine esquissé.
Mais la colombe sera pervertie. Des associations critiqueront son utilisation par les communistes à des fins idéologiques. Ainsi en 1951, l’association française Paix et Liberté dénonce la propagande de Moscou et son usage de la bombe atomique par une parodie de la colombe de Picasso.
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